Expatriation en famille au Brésil : Interview de Lili Plume
Dans cette interview inspirante, j’ai le plaisir d’échanger avec Lili Plume, l’auteure du livre « Et si on partait vivre au Brésil ma chérie ». Elle nous emmène au cœur de son aventure d’expatriation en famille, partageant ses premières impressions sur le Brésil et des conseils pour s’intégrer dans ce pays fascinant.
Un grand merci à l’auteure d’avoir accepté de faire cette interview pour la chaine YouTube PassionSamba
Transcription de la vidéo :
Dans cette vidéo, vous allez faire la rencontre de Lili Plume, l’auteur du livre Et si on partait vivre au Brésil, ma chérie. Pour cette occasion, je vous emmène avec moi au Salon du livre de Meximieux.
Je suis Lucile du site passionsamba.fr, et si vous êtes nouveau sur cette chaîne, je vous invite à cliquer sur la cloche pour vous abonner et recevoir une notification à chaque fois que je publie une nouvelle vidéo.
Présentation du livre et de l’auteure Lili Plume
Lucile : Me voilà en présence de Lili Plume. Merci beaucoup de nous accorder ton précieux temps, alors que tu es en plein Salon du livre. J’aimerais commencer par une première question : est-ce que tu pourrais nous expliquer en quelques lignes de quoi traite ton livre ?
Lili Plume : Mon livre raconte l’histoire d’une famille d’expatriés qui part vivre au Brésil.
La narratrice, c’est la femme d’expatrié, qui raconte à la première personne tout ce qu’elle vit au jour le jour. Depuis la déclaration de son mari : » Et si on partait vivre au Brésil, ma chérie » prononcée sur une terrasse d’un café en France, puis leur départ pour le Brésil, et tout ce qui s’est passé durant la première année.
Lucile : Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques lignes et nous dire qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
Lili Plume : Je suis une enseignante, j’ai quitté la France en 2013 pour aller vivre au Brésil, où je me suis mise en disponibilité de l’Éducation nationale pour suivre mon mari à l’étranger.
J’ai fait une fac de lettres modernes et j’ai enseigné pendant 17 ans dans la région lyonnaise. Et j’ai fait une pause de 10 ans pour écrire et publier ce premier livre puis un deuxième. Puis j’ai repris mon travail d’enseignante depuis septembre dernier.
Inspiration pour écrire cette histoire d’expatriation en famille au Brésil
Lucile : Comment t’est venue l’idée, l’envie d’écrire ce livre ?
Lili Plume : En partant à l’étranger, j’ai créé un blog avec un pseudo : Lili Plume. J’y racontais nos aventures à ma famille et aux amis. Parce que j’aime bien raconter, j’ai fait 10 ans de théâtre d’improvisation où l’on racontait des histoires sur scène tous les soirs.
J’ai également fait des études de lettres modernes, donc j’aime bien écrire.
Et après, j’ai eu cette opportunité en expatriation parce que je ne travaillais plus. Je me suis mise à écrire de plus en plus jusqu’à ce que ça devienne un livre.
Le point de départ : un blog
Lucile :
Donc ça a commencé avec un blog, c’est ça ?
Lili Plume : Un blog où de plus en plus d’abonnés me réclamaient la suite des aventures de notre famille, alors que je ne les connaissais pas. Je me suis dit : Ah, ça suscite l’intérêt, donc pourquoi pas rédiger entièrement nos aventures… et écrire un livre.
Pourquoi ce titre ?
Lucile : Pourquoi as-tu choisi ce titre pour ton livre ? Quelle est l’histoire derrière cette phrase ?
Lili Plume :
En fait, c’est la phrase d’où tout est parti. Un jour, mon mari m’a dit, de but en blanc, sur une terrasse : « Et si on partait vivre au Brésil, ma chérie ».
Cela a marqué le début de toute une aventure de huit années de voyages, de découverte de l’Amérique latine.
Les émotions ressenties à l’idée de partir s’expatrier en famille au Brésil
Lucile : Peux-tu partager avec nous les émotions que tu as ressenties lorsque ton mari t’a proposé de partir vivre au Brésil ?
Lili Plume : Au départ, c’était un choc ! Ça a été lancé sans explication : « On va partir au Brésil, est-ce que ça te dit ? ». Sur le coup, j’étais un peu déboussolée. Mais au fond de moi, je savais que j’allais dire oui. À cette époque-là, cela faisait 15 ans que je travaillais, mon mari aussi. On avait besoin de changer d’air et de vivre une aventure.
Lucile : Vous avez toujours aimé voyager en plus.
Lili Plume : Oui, on voyageait beaucoup pendant les vacances. Et pour le coup, même si c’était très stressant — l’idée de tout quitter, de partir avec un enfant en plus — J’avais un fils de 4 ans a l’époque et on s’est dit : « On va l’enlever de son école, de ses amis, de sa nourrice… ». Mais au fond, on savait qu’on allait dire oui et que c’était vraiment une super opportunité. Donc, on n’a pas hésité longtemps.
Lucile : C’est vraiment toutes ces aventures que Lili Plume raconte dans ce livre.
L’image du Brésil avant de partir en expatriation
Lucile : Quelle image avais-tu du Brésil avant de partir vivre là-bas ?
Lili Plume : L’image était finalement celle qu’on a à travers la télévision ou les documentaires : le carnaval, des gens qui dansent, qui sont joyeux, le soleil, la plage… Je n’avais que des clichés finalement… Je me voyais déjà à Copacabana en bikini, mais je n’avais pas d’idées très précises.
Lucile : Est-ce que ça te faisait peur quand même de partir au Brésil ? Est-ce que tu avais peut-être entendu des choses un petit peu négatives sur la sécurité là-bas, par exemple ?
Lili Plume : Clairement, c’est les premières choses qu’on m’a dites : « Tu pars dans un pays dangereux, les favelas… On va t’enlever ton fils, les Brésiliennes vont s’arracher ton mari ». J’ai tout entendu.
Mais les contrats d’expatriés, je savais aussi que c’était bien encadré. On nous avait bien présenté la chose. On ne partait pas à l’aventure avec le couteau entre les dents.
Lucile : Avant de partir au Brésil, est-ce que tu étais quand même un peu familière avec la culture brésilienne, la gastronomie, la musique, la Samba ?
Lili Plume : En fait, pas tellement. Moi, j’étais plus attirée par le côté latino, tout ce qu’on a de l’Amérique latine hors Brésil. Le Brésil lui-même, pas vraiment, en dehors de la Samba. La nourriture, je n’avais pas trop d’idées non plus. La Caipirinha, bien sûr comme tout le monde !
Le Carnaval et la Samba
Lucile : Parlons du carnaval de Rio, ou en tout cas du carnaval au Brésil. Tu as vécu cette expérience là-bas, qu’est-ce que tu en as pensé ?
Lili Plume : Alors, moi, je n’ai pas eu la chance de faire le carnaval de Rio, mais j’ai fait le carnaval de São Paulo, qui est tout aussi impressionnant. On était au Sambodrome, donc c’est la grande allée où défilent toutes les écoles de Samba, avec les gradins. Toute la nuit, c’était magique, impressionnant !
Dès la première année, on s’est dit qu’il fallait absolument qu’on participe l’année suivante, mais on n’a pas eu la chance de le faire. Cela dit, ça reste quelque chose : l’apprentissage de la Samba, avec tous ces costumes magnifiques, c’est vraiment le rêve brésilien de pouvoir le faire !
Lucile : Toi qui adores danser, tu es une danseuse de salsa passionnée. Est-ce que tu t’es un peu initiée à la Samba là-bas ?
Lili Plume : Alors malheureusement, pas du tout. Donc c’est pour ça que je me dis que maintenant il va falloir que commence avec toi. J’ai vaguement, lors d’une soirée ou l’autre, essayé, mais c’est épuisant ! Je trouve que c’est une danse qui demande vraiment un apprentissage. On ne peut pas s’improviser danseuse de Samba.
Donc j’ai peu dansé en fait au Brésil. C’est un peu dommage. Il y avait le forró, mais c’est encore autre chose.
Lucile : Oui, c’est une danse de couple originaire du nord-est du Brésil.
Lili Plume : Oui, c’est ça. Mais la Samba, j’ai très peu pratiqué.
Les illustrations du livre
Lucile : Si tu veux parler un petit peu des illustrations du livre…
Lili Plume : Alors, en fait, j’ai eu la chance, le hasard de la vie a fait que j’ai rencontré Georgia Noël Wolinski, qui est la petite-fille de Georges Wolinski, sur les réseaux sociaux à l’époque où j’avais encore mon blog.
Lucile : Pour les personnes qui regardent la vidéo et ne savent pas qui est ce monsieur, est-ce que tu peux nous expliquer ?
Lili Plume : Eh bien, c’est un caricaturiste de Charlie Hebdo qui, malheureusement, est décédé dans les attentats. Sa petite-fille, sa première petite-fille, donc, qui porte son nom, partait vivre au Brésil aussi, comme moi. Elle m’a contactée en disant : « Si un jour il y a un livre qui est publié, je veux bien l’illustrer. »
En parallèle, la boîte de mon mari a débloqué un budget pour un projet de femme d’expatrié, donc j’ai bénéficié d’une petite aide pour pouvoir financer toutes les illustrations. Nous avons donc travaillé ensemble sur toutes les illustrations du livre. Il y en a 13 ou 14 qui sont vraiment très jolies et qui montrent un peu tous les coins du Brésil que nous avons visités.
Par exemple, il y en a une qui illustre les favelas de Rio, avec un garçon portant un T-shirt de Neymar.
Les chapitres du livre
Lucile : Et est-ce que tu peux nous dire, du coup, comment se présente le livre ?
Lili Plume : Le hasard a fait qu’on est arrivé le 1er janvier 2014, donc, même si c’est un récit de voyage légèrement romancé, ça, c’est vrai ! C’est-à-dire que, nous avons découvert la première année brésilienne de janvier à décembre. ça se suit au fil des mois, et on découvre toutes les fêtes brésiliennes, comme les fêtes juninas en juin.
Nous avons également vécu la Coupe du monde 2014 en juillet, dans le stade, ce qui nous a permis de voyager encore plus loin. Le livre emmène le lecteur à travers septembre, octobre, et tous les autres mois, en découvrant le Brésil petit à petit.
Lucile : Donc, je vous recommande vraiment ce livre si vous voulez partir voyager au Brésil, vivre les aventures et les anecdotes de Lili Plume, et accompagner cette famille de baroudeurs dans leurs péripéties mois par mois.
Un livre pour apprendre le portugais
Lucile : Aussi, si vous souhaitez apprendre le portugais, ce livre est vraiment une super opportunité. Pourquoi ? Parce que Lili Plume a mis, tout au fil du livre plein de petites expressions typiques brésiliennes avec les traductions, et donc ça va vous permettre d’apprendre.
Lili Plume : Et la prononciation. Le portugais du Brésil est loin d’être facile à prononcer quand on est français. Donc, je l’ai écrit phonétiquement pour qu’on puisse vraiment prononcer à la brésilienne tout le vocabulaire.
Lucile : Voilà, donc c’est vraiment un moyen super pour apprendre le portugais et surtout pour apprendre, des phrases de la vie de tous les jours, des phrases colloquiales aussi parfois.
Petite anecdote :
Comment j’ai découvert le livre de Lili Plume
En fait, je rentrais d’un voyage, mon tout premier voyage au Brésil de 3 semaines, un voyage sac à dos. Et forcément, quand je suis rentrée, j’étais complètement déprimée, donc je cherchais en fait tous les moyens de me plonger dans la culture brésilienne, dans le Brésil. J’écoutais de la musique brésilienne nonstop, je regardais des films, des séries sur le Brésil, et puis j’ai découvert son livre. Et sachez que je l’ai dévoré en quelques jours. Le livre m’a fait rire, mais aussi il m’a fait pleurer. Bref, il m’a chamboulée, donc je vous le recommande vraiment. Il y a une sacrée dose de bonne humeur et de rigolade dans ce livre.
Pourquoi j’ai adoré ce livre sur l’expatriation en famille au Brésil ?
Lucile : Pourrais-tu nous raconter, je pense que c’est l’anecdote qui m’a fait le plus rire aux larmes, mais vraiment rire aux larmes. Est-ce que tu pourrais nous raconter du coup l’anecdote du « Eu vou chorar » ?
Lili Plume : En fait, j’avais une professeure de portugais, Taïs, qui m’expliquait un peu toutes les manières de s’en sortir au Brésil. Elle me disait : « Quand tu es dans une situation où tu es bloquée, où tu as affaire à quelqu’un qui ne t’écoute plus, ou que tu rencontres une difficulté, il faut que tu dises ‘Eu vou chorar' ».
Cela veut dire « Je vais pleurer », parce que les Brésiliens ont une sensibilité tellement énorme que ce sont des choses qui peuvent débloquer une situation. Ils se sentent attendris, finalement. Si on s’énerve, ça ne marche pas.
Je l’ai utilisé aussi pour un abonnement téléphonique, qui est une chose très difficile à avoir au Brésil, parce que tout prend du temps, avec plein de démarches interminables. Un jour, je n’en pouvais plus. Mon numéro de téléphone avait changé pour la 15ᵉ fois, et ça ne fonctionnait toujours pas.
Je suis arrivée dans l’agence, j’ai demandé à voir le gérant, et j’ai dit : « Eu vou chorar. »
Et là, d’un coup, tout s’est réglé.
Lucile : Donc, vraiment, retenez ça si vous partez au Brésil, que ce soit pour un simple voyage, pour aller défiler au Carnaval de Rio, ou même pour passer quelques mois là-bas. Si vous avez un pépin, retenez cette phrase : « Eu vou chorar », avec bien sûr la tête bien triste. Ça va tout débloquer !
Surtout, jamais s’énerver ou agresser les gens, ça ne passe pas du tout. Ce sont des gens sensibles. Et d’une manière générale, ça ne résout jamais à rien, et au Brésil encore moins.
Et si on partait au Mexique ma chérie ?
Lucile : Tu es en plein salon du livre pour présenter ton deuxième livre.
Lili Plume : Mais oui, parce qu’après le Brésil, on a changé de pays. Mon mari m’a refait le coup et m’a dit : « Ma chérie, on part vivre au Mexique. » Et donc, on est parti au Mexique. Et voilà, la suite des aventures de Lili Plume et sa famille, et il est sorti en septembre dernier. Donc là, je fais les salons pour le présenter.
Lucile : Super ! Et bien voilà, on arrive à la fin de cette interview. Lili Plume, vraiment, merci beaucoup de nous avoir offert ton temps pour cette interview.
Ou acheter ce livre sur l’expatriation en famille au Brésil ?
Lucile : S’il y a des personnes qui veulent acheter ton livre, déjà, comment est-ce qu’ils peuvent l’acheter ou est-ce qu’ils peuvent le trouver ?
Lili Plume : Alors, il y a différents moyens de le voir. Il y a certaines librairies, surtout dans le Nord-Isère, là où j’habite. Il y a aussi Amazon.
Lucile : Il y a différents formats, donc par exemple, sur Amazon, il y a le format ebook pour ceux qui souhaitent sur Kindle. Acheter le livre au format E-book Kindle sur Amazon.
Et sinon, vous avez la possibilité de trouver le livre en noir et blanc, ou alors en illustration en couleur. Et moi, je vous recommande vraiment cette édition, parce que les illustrations sont absolument magnifiques. Acheter le livre en couleur sur Amazon.
Et ben merci beaucoup encore, et puis n’hésitez pas, voilà, si vous voulez plonger dans les aventures brésiliennes, voyager par la lecture.
J’espère que cette interview et ce sujet d’expatriation en famille au Brésil vous a plu ! N’hésitez pas à me dire si vous avez lu le livre, ou bien à me poser vos questions sur ce pays fascinant.